jeudi 31 décembre 2009

Comment Milan a su concurrencer Paris ?

Milan concurrence désormais Paris, mais auparavant elle a dû s’imposer face à Florence et Rome pour donner ses lettres de noblesse au prêt-à-porter de luxe.

En effet c’est au fil du temps que Paris est devenu lieu mythique de création et de rayonnement de la mode française. Pourtant l’élégance et le respect associé aux grandes marques italiennes internationalement connues telles que ARMANI ; PRADA ; VERSACE ; GUCCI ; DOLCE & GABBANA ; GUESS et bien d’autres, démontre que le très apprécié « style italien » a su conquérir nombre de personnes au niveau planétaire.

C’est après la seconde guerre mondiale, dans les années cinquante/soixante, et grâce au cinéma, que Hollywood fait la promotion du déjà très remarqué « style italien » grâce à des couturiers italiens tel que Emilio Schuberth qui a habillé les plus grandes comme Sophia Loren, Brigitte Bardot ou encore Gina Lollobrigida.
Ainsi devenu synonyme d’élégance, la mode italienne commença à être véhiculée par les stars de cinéma.


C’est en 1951 que le Marquis Giovanni Battista Giorgini, s’étant rendu compte du grand potentiel des stylistes italiens et aillant de nombreux contacts dans le milieu de la mode, organisa dans sa demeure à Florence le premier défilé des maisons italiennes di alta moda devant un parterre de clients et de journalistes.
Le succès est tel que la manifestation déménage dans la Sala Bianca du Palazzo Pitti (Palais florentin d’élégance et de raffinement utilisé à l’époque pour ses fêtes et ses réunions mondaines) pour s’y installer en suivant le calendrier des défilés parisiens. Une nouvelle génération de créateur de mode fait des débuts très remarqués comme Emilio Gucci ou Ottavio Missoni.
Toutefois le savoir-faire des tisseurs italiens va jouer un rôle important dans le succès du « made in Italy », puisqu’entre tradition et innovation leurs produits séduisent les couturiers (pas seulement italiens) en leur offrant de nouvelles possibilités créatives. L’industrie textile italiennes est sectorisée : la soie à Côme ; la laine à Florence et le coton au nord de Milan. Cette collaboration qui s’instaure entre les couturiers et les fabricants de tissus va favoriser l’explosion de la mode italienne, mode de qualité et d’élégance.
C’est à Rome dans les années soixante que des créateurs comme Valentino Garavan ou Roberto Capucci s’imposent en tant que grands couturiers et innovateurs en habillant la jet-set internationale.
Cependant face à cette alta moda romaine, c’est à Milan dans la décennie 70 qu’explose une nouvelle génération de jeunes stylistes qui font triompher le prêt-à-porter de luxe : la bergamasque Mariuccia Mandelli (dite Krizia) ; la milanaise Raffaella Curiel ; Giorgio Armani venu de Plaisance ou encore Gianni Versace monté de Calabre.





C’est ainsi que vers 1970 Milan est devenue capitale de la mode, position qu’elle dispute à Paris, toutes deux étant deux villes phares de la mode. Le goût pour le paraître et le soin que les italiens portent à leur apparence sont des caractéristiques très italiennes qui inscrivent la mode dans toute la culture.

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